Désormais disponible dans la quasi-totalité du territoire français, la fibre est victime de son succès ! Au premier trimestre 2023, on comptait plus de 20 millions de Français abonnés. La fibre est donc devenue la première infrastructure télécom, devant le réseau historique en cuivre. Pourtant, de nombreux internautes connaissent mal ou se font une fausse idée de la fibre optique. Voici les 8 préjugés les plus courants sur la fibre optique :
Faux ! Le Plan France Très Haut Débit en a fait sa mission : gommer les inégalités de connexion internet en apportant partout la fibre optique. Contrairement aux idées reçues, ce plan s’est concentré en priorité sur le déploiement du réseau dans les zones blanches ou très mal desservies.
Cette initiative témoigne de la volonté du gouvernement de garantir un accès équitable à une connexion internet de qualité, indépendamment de la localisation géographique.
Aujourd’hui, 83% des locaux sont raccordables à la fibre optique, soit 36,2 millions de locaux. Bien qu’il reste encore quelques villages où installer la fibre, le Très Haut Débit est présent dans la majeure partie des zones rurales. D’ailleurs, la France se distingue en tant que leader européen dans le déploiement rapide de la fibre optique, affichant également le taux de déploiement le plus élevé.
Faux, la fibre optique permet d’accéder à plusieurs services dont la télévision et le téléphone. En transportant des données via la lumière, la fibre est une infrastructure polyvalente. Par ailleurs, les opérateurs combinent souvent internet-TV-téléphone en une seule offre, via la fibre.
Faux ! En réalité, la fibre optique suit des procédures standards et est souvent plus rapide que l’installation du cuivre. Tout d’abord, si votre habitation est pourvue d’une ligne ADSL, la fibre empruntera les mêmes infrastructures de la voie publique jusqu’à votre habitation. Ensuite, le technicien envoyé par le FAI (Fournisseur d’Accès Internet) pour effectuer le raccordement préfigure les autres équipements (modem optique…). En tant que client, vous n’avez plus qu’à allumer votre box internet pour jouir de la fibre optique et d’une multitude d’usages connectés !
C’est faux dans la plupart des cas. En effet, suite à l’annonce de la fermeture du réseau cuivre, les opérateurs souhaitent encourager les utilisateurs à migrer vers la fibre optique. Pour se faire, les FAI proposent des offres intéressantes et compétitives au même prix, voire moins chères que les offres ADSL.
Avec le déploiement de la fibre à grande échelle, de nombreux FAI nationaux mais aussi locaux commercialisent des abonnements. N’hésitez pas à les comparer pour choisir l’offre la plus appropriée à vos besoins.
Faux ! Si les objets en verre ont la réputation d’être fragiles, ce n’est pas le cas de la fibre optique ! Les fils de verre peuvent se manipuler longuement et même se plier. Le verre confère également une meilleure durabilité et la résistance des câbles aux conditions météorologiques. Le cuivre, lui, est beaucoup plus fragile et demande un entretien plus rigoureux. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la fibre optique remplacera l’ADSL à partir de 2026, dans le cadre du plan de décommissionnement du cuivre d’Orange.
Faux. Certains individus ayant peu d’interactions numériques pensent que la fibre est excessive pour leurs besoins quotidiens. Bien que la fibre soit une infrastructure dotée d’une large bande passante, et donc utile pour les usages gourmands, elle fonctionne tout aussi bien pour les utilisations « basiques » ou qui n’utilisent que peu de données.
Alors en quoi la fibre pourrait être utile pour un usager moyen ? D’une part, la fibre est plus fiable que le cuivre. Elle est aussi moins sujette à la corrosion et aux problèmes liés aux conditions météorologiques, assurant une connexion plus stable et durable.
D’autre part, avec la croissance continue des usages numériques, la fibre optique devient de plus en plus cruciale pour les usagers moyens. Certaines applications nécessitant une bande passante élevée deviennent de plus en plus courantes : la diffusion en continu de vidéos en haute résolution, les jeux en ligne, mais aussi l’e-santé, l’e-administration, l’éducation en ligne, le télétravail, la domotique, etc.
Faux, car la fibre n’est pas une technologie figée. En effet, la recherche et le développement continuent dans le but d’améliorer sa performance.
En avril 2023, une équipe de chercheurs a établi un nouveau record de vitesse de transmission de données sur une fibre optique de diamètre standard (oui, la même fibre que vous avez chez vous !). Ces ingénieurs japonais ont ainsi pu atteindre la vitesse de 1,53 pétabit par seconde (Pbit/s). Pour vous donner une idée, un pétabit équivaut à un million de gigabits. En clair, cette connexion correspond à 1 604 300 Gbit/s, contre 1 Gbit/s pour un abonnement fibre classique pour un foyer.
Comme le révèle cette prouesse technique, la vitesse de la fibre optique augmentera encore pour subvenir à nos usages numériques croissants. Demain, la recherche parviendra à bien plus qu’une fibre plus rapide : réduction de la latence, amélioration de l’efficacité énergétique, etc.
Faux. Comme évoqué ci-dessus, la fibre est loin de nous avoir révélé tout son potentiel ! Bien qu’elle soit différente (technologie filaire), la fibre surpasse les technologies 5G et la future 6G (technologies sans fil).
La fibre est la solution télécom la plus rapide, stable et fiable. En ce sens, elle est idéale pour les connexions à large bande passante, notamment pour les foyers, les entreprises ou les collectivités. Les technologies sans fil, elles, sont plutôt utiles pour les communications mobiles, l’IoT (Internet des Objets) ou d’autres applications non-filaires. Ces dernières sont davantage sensibles aux aléas météorologiques et au champ électromagnétique.
Par ailleurs, pour que les antennes 5G fonctionnent, elles ont besoin d’une infrastructure filaire qui, dans la plupart des cas… n’est autre que la fibre optique.
En résumé, la fibre optique et les technologies sans fil coexistent et peuvent être utilisées de manière complémentaire en fonction des besoins spécifiques.
Charlotte B.