Dans une société confrontée à des défis environnementaux croissants, le numérique émerge comme un puissant levier de la transition écologique. Grâce aux capacités des infrastructures télécoms récentes et à l’innovation technologique, le numérique ouvre la voie à de nouveaux usages dans le but de préserver l’environnement.
Publié en mars dernier, le rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) alerte une nouvelle fois sur la situation actuelle et les conséquences à venir : hausse des températures et du niveau des eaux, disparition d’espèces animales et végétales, vulnérabilité de nos sociétés face à ces changements…
Un constat qui rappelle la nécessité d’agir rapidement et efficacement afin d’éviter au maximum les effets de la crise climatique.
Avec les récents progrès technologiques, le numérique est envisagé comme un solide moyen pour engager la transition écologique. En effet, le déploiement de la fibre optique et d’autres technologies télécom performantes ont rendu possible l’émergence d’intelligences artificielles, de puissants capteurs ou encore d’installations interconnectées en temps réel. Mis au profit de l’environnement, ces nouveaux usages pourraient bien faire la différence quant aux prédictions annoncées.
Pour protéger notre écosystème, il faut tout d’abord le connaître : répertorier l’ensemble de la faune et la flore sur un territoire donné, puis identifier des comportements qui aideront à faire un diagnostic de la situation.
En ce sens, le numérique se révèle être un allié de taille pour approfondir nos connaissances de la nature. Des installations peuvent être laissées pendant des jours, voire des mois, au même endroit pour observer ce qu’il se passe dans un milieu naturel. En forêt, en montagne, sur la banquise ou encore au fin fond des océans, les technologies peuvent s’aventurer là où les humains n’en ont pas la capacité.
C’est donc par le biais de drones, caméras et capteurs que les scientifiques collectent de précieuses données. Parfois situés à l’autre bout du monde, ces derniers peuvent observer la biodiversité en temps réel et, ainsi, poursuivre leurs études. En effet, le réseau fibre mondial et l’émergence de la 4 et 5G assurent une connexion rapide et puissante, même entre deux points géographiques éloignés.
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Une fois les informations recueillies, l’analyse devient essentielle pour dresser des constats. Les technologies numériques, telles que l‘intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique (machine learning), sont utilisées pour analyser de vastes ensembles de données et détecter des schémas, tendances et corrélations. Par exemple, en analysant les données des populations marines, on peut identifier les menaces et mettre en place des mesures pour les contrer.
Souvent, les chercheurs utilisent des modèles numériques pour simuler les impacts des actions environnementales qu’ils souhaitent mener. Ainsi, en élaborant des scénarios prédictifs, ils sont capables d’évaluer la pertinence d’une politique climatique. En utilisant le numérique pour collecter et analyser les données environnementales, les entreprises, ONG et gouvernement ont la possibilité de prendre des décisions pré-évaluées et plus adaptées pour préserver la biodiversité.
Une meilleure gestion des ressources est un élément clé de la transition écologique ! Dans ce domaine aussi, le numérique offre des opportunités prometteuses.
L’Internet des objets (IoT) et l’automatisation montent en puissance dans l’industrie. On parle, aujourd’hui, d’industries 4.0 et d’usines connectées.
En veillant sur les flux de production, le numérique permet une meilleure maintenance, une optimisation des matières premières et, de fait, moins de gaspillage. Cela a pour conséquence d’améliorer à la fois l’efficacité globale des entreprises mais aussi de réduire la consommation des ressources et les impacts environnementaux
À l’origine de 31,5% des émissions de gaz à effet de serre, le secteur énergétique est le plus polluant au monde. Les efforts à mener en termes d’économie d’énergies sont donc primordiaux dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Aujourd’hui, les systèmes de gestion énergétique, les capteurs connectés et l’automatisation permettent de surveiller et de contrôler de manière précise la consommation des bâtiments. Les informations collectées en temps réel permettent d’éviter le gaspillage et de mettre en œuvre des stratégies d’efficacité ciblées.
En utilisant le numérique, il est possible d’optimiser les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation, d’éclairage et d’autres équipements, afin de réduire considérablement la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Les objets connectés étant de plus en plus accessibles grâce à la démocratisation du Très Haut Débit, la domotique et la supervision énergétique sont accessibles pour la plupart des foyers.
Le concept de « territoire intelligent » est un exemple concret de la manière dont le numérique peut contribuer à une meilleure gestion des ressources. Ces collectivités utilisent la fibre optique pour connecter et optimiser des infrastructures urbaines comme l’éclairage public, la gestion des déchets, les moyens de transport, la vidéoprotection, les réseaux d’eau et de chaleur, etc.
Ces systèmes interconnectés permettent de gérer plus efficacement les ressources urbaines, en optimisant leur utilisation et en réduisant les gaspillages. Il est, par exemple, tout à fait possible d’ajuster l’éclairage public en fonction des besoins de la commune, ou de diminuer les tournées de collectes des déchets afin d’optimiser les trajets.
L’ensemble de ces initiatives, suivies en temps réel par la collectivité, permettent au territoire d’adhérer aux principes du développement durable et d’engager une politique environnementale et responsable.
En conclusion, le numérique est un précieux levier de la transition écologique. Que ce soit en protégeant notre biodiversité ou en optimisant nos ressources, le solutions numériques sont capables de réduire les impacts environnementaux et de progresser vers une économie plus durable. En intégrant le numérique dans nos pratiques et nos infrastructures, nous pouvons réaliser des avancées significatives dans la transition écologique et préserver notre planète pour les générations futures.
Sources : Les Echos – Journal du net – Votre IT facile – Cepheid consulting
Charlotte B.
