L’Intelligence Artificielle, alliée du diagnostic médical
Publié le 12 décembre 2019

L’Intelligence Artificielle, alliée du diagnostic médical

En pleine expansion, l’intelligence artificielle est sollicitée dans de nombreux domaines. Elle est notamment employée dans la santé, où elle assiste les médecins et améliore les soins des patients. Au cœur de la médecine du futur, découvrez comment la fibre participe au progrès médical.

Née dans les années 1950, l’Intelligence Artificielle (IA) repose sur le principe du raisonnement humain. En s’inspirant de notre capacité à réfléchir et à prendre des décisions, elle a la possibilité de répondre à plusieurs besoins comme le diagnostic d’une maladie ou la proposition de traitements.

Comment l’IA fonctionne ? Dans la plupart des cas, l’outil se base sur la logique : il concentre des connaissances précises qui, liées entre elles, permettent d’établir un diagnostic. Les documents médicaux des patients sont minutieusement détaillés afin de recueillir le plus d’informations possible.

L’autre méthode se fonde sur les expériences du personnel médical. L’intelligence artificielle dispose d’une base de données de patients aux pathologies similaires et se concentre sur les régularités pour en extraire des connaissances. La quantité de données de santé disponible ainsi que la puissance des ordinateurs permettent à ce dispositif de se perfectionner et d’obtenir une interprétation qualitative.

 

L’humain, toujours au cœur du médical

L’Intelligence Artificielle est un outil très pointu et d’une grande fiabilité en ce qui concerne le diagnostic médical. Cependant les chercheurs insistent sur le fait que l’outil ne sert qu’à épauler le médecin. L’humain doit demeurer au cœur du métier afin d’éviter une « industrialisation » de la santé.

Artificial Insight figure parmi les start-up qui développent des solutions médicales à partir d’algorithmes. Le logiciel permet d’établir un diagnostic en agissant comme un assistant et vient apporter des réponses aux médecins en cas de doute.
Simple d’utilisation, le spécialiste de la santé choisit la pathologie à traiter et ajoute les données de son patient sur le logiciel (radio, IRM …). En quelques minutes, l’algorithme rend un rapport détaillé du patient. Une expérience utilisateur optimale pour le médecin qui gagne un temps considérable et peut se concentrer sur d’autres tâches. Auparavant, il fallait en moyenne plusieurs dizaines de minutes au médecin pour rendre compte d’un examen. L’algorithme d’Artificial Insight analyse toutes les données et les compare instantanément entre elles permettant aussi de réduire l’attente des patients.

Une étude chinoise basée sur plus de 1,3 millions d’enfants a démontré que l’Intelligence Artificielle est capable de repérer de nombreuses maladies infantiles. En imitant le raisonnement des pédiatres, l’algorithme créé par le professeur Kan Zhang et son équipe de chercheurs de l’Université de Californie a permis de diagnostiquer des cas de varicelle (93%), de grippe (94%), le syndrome infectieux pieds-mains-bouche (97%), ainsi que la méningite bactérienne (96%) potentiellement mortelle. Des résultats encourageants qui démontrent la fiabilité des nouveaux algorithmes de santé.

 

L’enjeu de la médecine du futur

Ces dernières années, l’Intelligence Artificielle a fait d’énormes progrès dans le domaine de la santé. L’interprétation de l’imagerie médicale par cette technologie (87% de taux de réussite) se trouve être aussi qualitative que celle effectuée par les médecins (86% de taux de réussite).

Convaincus par ses bénéfices, les spécialistes de la santé envisagent l’IA comme un élément clé de la médecine du futur. Si le CHU d’Amiens-Picardie la met déjà en pratique, de nombreux autres décideurs hospitaliers y sont très favorables.

En plus de sa fiabilité, l’Intelligence Artificielle offre la possibilité de fluidifier les tâches du personnel soignant et améliore ses conditions d’exercice. Cependant, les hôpitaux ont besoin de davantage d’experts pour développer de nouvelles solutions. Une attente partagée par le gouvernement français qui a souhaité investir 665 millions d’euros dans l’IA ces quatre prochaines années.

 

Encouragée par les médecins, cette nouvelle technologie permettra de les assister dans leur travail, sans porter atteinte à la dimension humaine du métier. Près de la moitié des patients y sont également favorables, vantant une meilleure réactivité et un suivi efficace de leur dossier.
Il est certain que l’IA fait déjà partie la médecine de demain, et s’oriente vers des outils plus performants, capables de prédire les développements des cancers ou de diagnostiquer d’autres pathologies graves.

La fibre joue un rôle primordial dans le fonctionnement de ces nouvelles solutions, en s’assurant de la transmission des données nécessaires au diagnostic médical. En se basant sur le fonctionnement du cerveau, les algorithmes utilisent des pulsations optiques pour transporter les informations à une vitesse bien supérieure à celle des réseaux cuivrés. Le déploiement du Très Haut Débit permettra l’expansion de l’IA au sein du domaine hospitalier, y compris dans les zones rurales.

 

Charlotte B.

 

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