Nous vivons dans une société connectée en permanence. Alors qu’en France, le déploiement de la fibre optique avance à grands pas, qu’en est-il dans le reste du monde ?
La révolution numérique est en marche ! Technologie la plus avancée en matière de connexion Internet, la fibre optique dépasse amplement l’ADSL, en ne présentant que des avantages.
Le débit est souvent le premier changement significatif lorsqu’on passe du réseau cuivré à la fibre optique. Jusqu’à 1000 fois plus rapide que l’ADSL (pour un bas débit à 1Mb/s), la fibre assure un confort de connexion à la maison en permettant l’utilisation simultanée de plusieurs objets connectés. Qu’il s’agisse de jeux vidéo en ligne, de streaming, ou même des téléchargements lourds, aucune de ces activités ne vient perturber le signal.
Votre logement est-il peut-être également équipé en domotique ? De plus en plus appréciée des particuliers, la domotique renforce le confort et la sécurité des maisons et appartements par un ensemble d’objets interconnectés (volets, alarmes, cuisine…).
Si la fibre a déjà séduit les particuliers, elle a également permis de développer d’autres usages :
D’autres usages sont bien-entendu rendus possibles grâce à la fibre optique, mais ces quelques exemples nous confirment d’ores et déjà que son rôle est essentiel à la construction du monde de demain.
L’ensemble de ces initiatives est synonyme de progrès et renforce l’attractivité et la compétitivité de la France. Lancé en 2013, le Plan France Très Haut Débit vise à couvrir l’ensemble du territoire français en fibre optique et à réduire ainsi les disparités entre zones rurales et urbaines.
Qu’en est-il du reste monde ? Parait-il en avance ou en retard sur cette technologie ? Peut-on parler d’une couverture Très Haut Débit mondiale ? Voici un court panorama du déploiement de la fibre dans le monde.
Tout comme la France de nombreux pays du globe ont identifié le Très Haut Débit (THD) comme un enjeu du développement national et international. Les pays asiatiques, très axés sur la technologie, ont été les premiers à lancer le déploiement d’infrastructures de grande envergure.
La Corée du Sud est donc le grand vainqueur de la course au THD avec 80% de connexions fibrées, suivie de près par le Japon (72%). La 5G est d’ailleurs en pleine expansion, alors qu’en France elle devrait être expérimentée dans quelques villes test en 2020.
La France se positionne à la 26e place, derrière les pays scandinaves (entre 48% et 64%) et l’Espagne (57%) qui a construit son réseau alors qu’elle était en pleine crise économique.
Avec un taux de connexions internet fibrées de 16,5%, la France rattrape doucement son retard avec une belle progression depuis 2015, lorsqu’elle n’atteignait que 4,4%. Une avancée de 12 points qui la place devant les États-Unis (14,3%) et le Canada (14,4%).
Si l’Europe semble opérationnelle au niveau de la fibre optique, certains pays habituellement en avance se retrouvent à la traine.
L’Angleterre, par exemple, est bien en-dessous de la majorité des pays d’Europe en matière de débit. Moins de 2% de la population anglaise dispose de la fibre optique, alors que les besoins en bande passante sont croissants.
L’enjeu est de taille, puisque qu’il occupe une place centrale sur la scène politique anglaise. Les travaillistes s’imprègnent du sujet dans leur programme en annonçant déployer un réseau fibré sans aucune contribution financière de la part des futurs abonnés. L’objectif serait de raccorder entièrement le pays pour 2030, et de nationaliser les réseaux de télécommunication. En effet, les opérateurs actuels cherchent avant tout la rentabilité et délaissent donc les zones rurales.
Afin de rivaliser avec la proposition des travaillistes et d’accélérer le déploiement du Très Haut Débit, l’Angleterre a validé la norme G.fast : un réseau hybride où les câbles sont en fibre jusqu’au niveau du sous-répartiteur optique, avant d’emprunter le réseau en cuivre déjà existant pour connecter l’abonné jusqu’à chez lui. L’application de cette norme devrait se faire dès 2020, et permettrait de limiter les coûts et de gagner du temps, grâce à la revalorisation du réseau cuivré.
L’Allemagne est elle aussi à la traine et souhaite assouplir ses normes dans l’optique d’attirer les investisseurs pour développer un projet d’ampleur nationale.
La couverture totale du territoire allemand nécessite un coût d’environ 80 milliards d’euros, pour permettre à toutes les entreprises et aux particuliers d’avoir un accès au Très Haut Débit.
Contrairement à l’Angleterre, l’Allemagne se questionne sur la privatisation de Deutsche Telekom, où l’Etat détient encore un tiers du capital, afin d’éviter tout conflit d’intérêt.
Disposant d’un réseau fibré avancé ou non, l’ensemble des pays soulignent l’importance du numérique dans la société actuelle. La fibre optique permet en effet de varier les usages pour les particuliers et entreprises et développe l’économie nationale. Avec la mise en place du Plan France Très Haut Débit, l’hexagone rattrape peu à peu son retard face à l’Espagne et les pays scandinaves. D’autres pays comme l’Allemagne et l’Angleterre sont encore en recherche de financement pour corriger les disparités au sein de leur territoire.
Charlotte B.