Le digital est devenu indispensable dans le secteur du prêt-à-porter : on comptabilise désormais plus de 37,5 millions de cyber-acheteurs français. Un chiffre en forte évolution, grâce aux divers canaux de vente numériques (smartphone, tablette…).
Asos figure à la 4e place des leaders du prêt-à-porter en ligne en France. Une prouesse pour le géant anglais né en 2000, qui place la personnalisation de l’offre au cœur de sa stratégie.
Si Asos poursuit son expansion, c’est avant tout grâce à l’amélioration constante de son parcours client : catégories soignées, livraison gratuite au-delà de 25€, articles tendances… Une expérience à la fois riche et fluide qui attire de nombreux consommateurs aux besoins et aux goûts différents.
En écoute active auprès de sa clientèle hétéroclite, Asos a souhaité initier des collections adaptées aux différentes morphologies. L’une des problématiques récurrentes chez le consommateur est de savoir comment sera le rendu du vêtement, une fois porté : ce vêtement en taille 36 sur le mannequin, est-il parfaitement adapté pour une taille 40 ou 48 ?
Avec les collections tall (grande), petite, curve (ronde), maternity (femme enceinte), chaque consommateur peut identifier sa silhouette et filtrer ses recherches pour trouver les produits qui lui correspondent le mieux.
La personnalisation joue un rôle clé dans le processus d’achat, c’est pourquoi la marque continue de pousser ses outils dans cette direction, en transformant l’expérience client.
Asos a récemment lancé un outil de visualisation du vêtement afin que chaque femme puisse se projeter avec l’article, quelle que soit sa morphologie.
Asos See My Fit référence ainsi près de 800 produits portés par 16 morphologies différentes, de la taille 34 à 48. Le plus surprenant ? L’essayage des vêtements ne fut pas nécessaire pour les mannequins. See My Fit comprend une application de réalité augmentée : une sorte de cabine d’essayage virtuelle avec laquelle les consommateurs peuvent s’identifier et rendre leur expérience plus agréable.
Comment ça fonctionne ? Le vêtement est préalablement photographié sous tous les angles, et est ensuite reconstitué en 3D grâce à une intelligence artificielle. Ces algorithmes complexes nécessitent l’usage de la fibre optique pour échanger des volumes importants de données, instantanément et en continu. Le programme va assimiler le vêtement de manière ultra-réaliste pour chaque morphologie.
Doté de cette nouvelle fonctionnalité, Asos compte réduire le nombre de retours de commandes et les coûts engendrés par ceux-ci. En parallèle, les consommateurs sont en demande et demeurent satisfait de ce mode d’achat en ligne : ils peuvent obtenir un rendu qui leur ressemble . Pour le moment l’application reste expérimentale sur le site anglais de la marque, mais ne devrait pas tarder à arriver en France et dans le reste de l’Europe.
La vidéo du vêtement porté vient toujours compléter la description de l’article en donnant un aperçu de la coupe et des matières en mouvement.
Taille mannequin, photos retouchées… Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à dénoncer l’uniformisation des silhouettes et les normes de beauté. Les individus attendent des marques une diversité présente au quotidien. Certaines marques sont engagées dans cette démarche en levant des tabous, comme les célèbres poupées Barbie. Longtemps associé à un canon de beauté unique, l’enseigne de jouet commercialise désormais des poupées aux diverses morphologies, présentant un handicap (chaise roulante, prothèse…) ou certaines pathologies (alopécie, vitiligo…).
D’autres marques comme Dove intègrent depuis de nombreuses années une image de la femme cosmopolite et assumée. L’enseigne a d’ailleurs fait du body positive sa véritable ADN, avec ses nombreuses campagnes « pour l’estime de soi ».
Tout comme Dove et Barbie, Asos s’engage à en finir avec les diktats de la beauté en proposant sa nouvelle application pour toutes les femmes. La marque est d’ailleurs souvent citée sur les réseaux pour souligner le caractère unique de ses consommateurs. Sa communauté se montre particulièrement active et n’hésite pas à s’afficher sur Instagram pour faire changer la perception du physique.
Asos avait par ailleurs annoncé ne plus retoucher ses photos pour faire des « petites imperfections » des choses habituelles et normales.
Loin d’adhérer aux canons de beauté vantés par les magazines, Asos entend bien poursuivre sa démarche body positive. See My Fit encourage les femmes à se trouver belles, en donnant la possibilité de visualiser une tenue sur des morphologies complètement différentes. La réalité augmentée va permettre à Asos de réduire les retours de commandes, et de booster la satisfaction des acheteurs. Indispensable à la réalité augmentée, la fibre offre la possibilité aux marques de développer leurs outils, toujours en vue d’offrir une meilleure expérience aux consommateurs.
Charlotte B.